Bertrand K
● « Moving Closer » est imprégné des influences de « Silence » de Tiesto et de « Saltwater » de Chicane. Comment ces morceaux emblématiques ont-ils influencé votre processus créatif ?
State of Frequency
● Ce sont deux classiques absolus du genre, avec des arrangements si parfaits, des claviers luxuriants et des voix incroyables que nous voulions simplement nous en rapprocher, ou du moins nous en inspirer.
Bertrand K
● Après une pause musicale, qu’est-ce qui vous a poussés à raviver votre étincelle créative avec ce projet ?
State of Frequency
● John n’a jamais cessé de faire de la musique et a continué à explorer divers projets après sa dernière collaboration avec Leander. Pour Leander, il s’agissait surtout de retrouver la créativité, et quoi de mieux que de passer par sa première passion, la musique ? Après avoir pris du temps pour fonder une famille et gérer une entreprise de tir à l’arc prospère, il a renoué avec John et a commencé à se rendre compte de l’évolution du monde de la musique. Dès lors, il semblait inévitable qu’ils créent à nouveau ensemble. L’étincelle de la collaboration leur avait manqué, et la pause inattendue des années de COVID leur a donné l’espace et la liberté de se replonger pleinement dans leur art.
Bertrand K
● Pouvez-vous nous raconter l’histoire de l’enregistrement de « Moving Closer » dans le studio où DJ Luck et MC Neat ont créé leurs tubes ?
State of Frequency
● C’est un studio chaleureux, là même où les morceaux de Luck et Neat ont été créés à l’origine. En 1997, nous travaillions avec un vieil ordinateur Atari et un échantillonneur EMU. Mais les choses ont bien changé depuis. Aujourd’hui, nous avons accès à une gamme beaucoup plus large de sons, d’outils et d’effets, ce qui nous donne encore plus de liberté pour expérimenter et développer notre créativité.
Bertrand K
● Le single mêle voix émotive et constructions mélodiques. Comment avez-vous abordé l’équilibre entre la narration et l’énergie de la trance progressive ?
State of Frequency
● Le récit vocal s’est déroulé très naturellement sur les éléments trance, ce qui a donné un équilibre naturel plutôt que forcé. Nous avons privilégié l’émotion des voix pour guider l’arrangement, en créant un espace autour d’elles afin que le message puisse réellement toucher les auditeurs. Parallèlement, l’énergie de la trance progressive a été soigneusement intégrée, s’élevant et évoluant de manière à soutenir le récit au lieu de le dominer. L’objectif a toujours été de créer un voyage, où narration et musique se complètent, entraînant l’auditeur au cœur de l’expérience.
Bertrand K
● En repensant à votre collaboration dans les années 90, où vous produisiez du Garage et du Breakbeat, en quoi ce nouveau projet diffère-t-il de vos précédentes collaborations ?
State of Frequency
● La principale différence entre nos premiers projets et ce que nous faisons aujourd’hui réside dans notre approche créative. Dans les années 90, notre processus était alimenté par une énergie brute et jeune, qui donnait à la musique un certain mordant et une certaine spontanéité. Aujourd’hui, nous avons canalisé cette même énergie vers quelque chose de plus raffiné. Forts de nos années d’expérience et d’une compréhension plus large de la production musicale, nous pouvons créer des morceaux plus profonds, plus précis et plus émouvants. Ce projet ne vise pas à recréer le passé, mais à le développer et à explorer de nouveaux territoires avec les outils, les connaissances et la perspective dont nous manquions à l’époque.
Bertrand K
● « Moving Closer » marque une étape importante dans votre parcours musical. Quelles émotions ou expériences espériez-vous capturer dans ce morceau ?
State of Frequency
● Avec « Moving Closer », nous souhaitions capturer des sentiments de pure joie et de bonheur, cette énergie exaltante qui rappelle pourquoi la musique connecte les gens. Ce morceau parle d’aller de l’avant, tant sur le plan personnel que créatif, et de canaliser ce sentiment d’optimisme dans la musique. Notre objectif était de créer un morceau léger, porteur d’espoir et festif, tout en conservant la profondeur émotionnelle que les auditeurs peuvent ressentir dans leur propre vie. C’est une chanson qui parle de proximité, de positivité et de partage des bons moments, et nous voulions que ces émotions transparaissent à travers chaque ligne vocale et chaque mélodie.
Bertrand K
● Comment vos influences personnelles – Trance, House, Techno Mélodique, Electro et Pop se combinent-elles lorsque vous produisez en duo ?