Bertrand K
● Bonjour Sauveur Eloheem, Tout d’abord merci de nous avoir accordé cette interview exclusive. “Caravaggio Pt. IV” s’inscrit dans une série déjà bien entamée. Qu’est-ce qui différencie ce volet des précédents selon toi ?
Sauveur Eloheem
● Ce projet s’inscrit davantage dans la volonté du percutant que dans la recherche ésotérique. Il s’agit ici d’être impactant par le biais de l’art de la punchline, plutôt que dans les métaphores, l’introspection et la poésie moderne. Le projet est moins référencé, plus brut, cru, abrupte..;
Bertrand K
● Tu dis avoir mis davantage l’accent sur les punchlines plutôt que les références ésotériques ou mystiques. Qu’est-ce qui t’a motivé à ce changement de direction ?
Sauveur Eloheem
● Je souhaite rester dans la continuité de cette série d’EP tout en voulant apporter une différence afin de me diversifier et de proposer un élément nouveau.
Bertrand K
● Ce projet repose uniquement sur des instrumentales de Dr. Dre, issues de l’album “2001”. Pourquoi avoir choisi ces Face B en particulier ?
Sauveur Eloheem
● J’écoutais ce disque enfant déjà, il m’a littéralement bercé. J’admirerai toujours Dre pour le producteur de musique de génie qu’il est ainsi que le business man et également le emcee.
Bertrand K
● Comment as-tu travaillé l’équilibre entre ton univers très personnel et l’esthétique musicale de Dr. Dre ?
Sauveur Eloheem
● Même si cela n’était pas gagné, j’ai fait de mon mieux pour façonner une cohésion.
Bertrand K
● Peut-on voir ce “Pt. IV” comme une sorte d’hommage à une époque ou une école du rap en particulier ?
Sauveur Eloheem
● Non pas particulièrement. J’aime la musique Hip-Hop en général, et je le trouve d’autant plus fructueux à notre ère. Je ne fais pas partie de ceux qui disent « Le rap c’était mieux avant », je trouve cela faux en toute objectivité.
Bertrand K
● Est-ce que l’utilisation de beats mythiques comme ceux de “2001” ne t’a pas mis une certaine pression ?
Sauveur Eloheem
● Si, bien évidemment, l’enjeu était de taille, il s’agit d’instrumentaux d’anthologies.
Bertrand K
● Dans ton processus d’écriture, comment arrives-tu à faire cohabiter violence verbale, introspection et esthétique artistique ?
Sauveur Eloheem
● Je ne saurai l’expliquer. C’est mon style, ma façon de rédiger, ma marque de fabrique, ma ligne directrice.
Bertrand K
● Le projet porte encore le nom du peintre Caravage. Que représente-t-il pour toi aujourd’hui, au quatrième volet ?
Sauveur Eloheem
● Il représente pour moi le meilleur peintre qui ait jamais vécu. Il demeure celui qui parle le plus à mon esprit.
Bertrand K
● Quels thèmes majeurs as-tu voulu mettre en avant dans ce chapitre, en dehors des références punchy ?
Sauveur Eloheem
● J’apporte aussi des éléments personnels, il demeure moins introspectif que les précédents volets de la saga, mais il le reste quand même.
Bertrand K
● As-tu déjà en tête une suite ou un prolongement pour la série “Caravaggio”, ou ce quatrième volet marque-t-il la fin d’un cycle ?
Sauveur Eloheem
● Je compte faire un dernier opus de la série des « Carravagio » et par la suite me consacrer à d’autres projets.
Bertrand K
● Merci Sauveur Eloheem de m’avoir accordé cet entretien.
